• Antidépresseurs : Les dangers de ces médicaments s?arrêtent à la frontière

    Un antidépresseur serait à l’origine de la tuerie de Pouzauges

     
    LaNutrition.fr, le 02/07/2010
     
      Rappels des faits Le 31 mai, le docteur Emmanuel Bécaud (34 ans) a tué son épouse et ses quatre enfants, avant de se suicider. Un drame d’une violence inouïe. Les quatre enfants, âgés de 3 à 9 ans, ont été tués dans leur lit avec une bûche. Leur mère a été poignardée à douze reprises avant d’être égorgée. Le docteur Bécaud s’est pendu après avoir accompli son forfait. La sertraline, un antidépresseur, pourrait être l’élément déclencheur dans la folie meurtrière de Pouzauges (Vendée). Xavier Pavageau, le procureur de la République de Vendée, indique ce matin dans sa conférence de presse que les analyses toxicologiques ont révélé la présence de cet antidépresseur – et de lui seul – dans le sang du médecin.  C’est la seule piste solide dont dispose le procureur. Car, aux yeux des proches, cet acte meurtrier demeure incompréhensible. Le docteur Bécaud était unanimement apprécié de ses patients. Il aimait sa femme et ses enfants, n’avait aucun antécédent de violences. Les  proches ont confirmé que le couple vivait en harmonie. Le médecin était-il simplement surmené par son travail ou dépressif ? Difficile à dire. Une chose est sûre, il prenait depuis quelque temps de la sertraline – un antidépresseur générique longtemps commercialisé sous le nom de Zoloft – appartenant à la famille des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Le médicament aurait joué le rôle d’un détonateur. L’avis d’un expert Par quels mécanismes, la sertraline aurait-t-elle pu déclencher cette violence ? Le journaliste Guy Hugnet enquête depuis près de 10 ans sur les antidépresseurs. Il a interrogé David Healy (professeur de psychiatrie et de neuropsychopharmacologie à l’université de Cardiff, expert international des antidépresseurs) sur les effets des ISRS : « En prenant ces traitements beaucoup de gens deviennent hostiles, agressifs, suicidaires, perdent leurs inhibitions. Certains, par exemple, se mettent en tête d’aller acheter des armes. Chacun d’entre nous est sujet à des impulsions qu’il contrôle plus ou moins. Avec ces médicaments, comme avec les street drugs (cocaïne, crack), les gens n’arrivent plus à contrôler leurs impulsions. » Le délire mortel du docteur Bécaud relance la polémique née avec l’arrivée du Prozac au début des années 90. Le médicament miracle, et ceux qui ont suivi (Déroxat, Zoloft, Séropram etc… aujourd’hui commercialisés sous forme de génériques), traînent une réputation sulfureuse. Tous ont été impliqués dans des affaires criminelles. Certaines ponctuées de procès qui ont vu les fabricants condamnés. Aux Etats-Unis, mais aussi en Angleterre ou en Australie. En savoir plus Dans son dernier livre, «  Antidépresseurs, mensonges sur ordonnance » (Ed. Thierry Souccar), Guy Hugnet décrit en détail la mécanique qui amène les gens à « péter les plombs » après la prise de ces traitements. Propos illustré par de nombreux exemples : affaire Wesbecker, Donald Shell, fusillade du lycée Columbine…   Guy Hugnet veut dénoncer le silence autour des antidépresseurs et relancer un débat depuis trop longtemps occulté : « En France, c’est l’omerta. Les dangers de ces médicaments s’arrêtent à la frontière. Les médecins les prescrivent comme des petits pains sans en connaître les dangers réels. Pour preuve, le docteur Bécaud lui-même ignorait les risques. Quant aux médecins qui savent, ils  ne disent rien par peur d’être traînés en justice ». Pour lui, le jour où les langues des patients vont se délier, on découvrira que des centaines voire des milliers de personnes sont, chaque année, poussées au suicide ou à des actes violents à cause des antidépresseurs. « Il est grand temps que les autorités sanitaires préviennent les gens des risques qu’ils encourent. » 

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